Holl-Holl, 8 sept 2024. C’est une opération qui en dit long sur le combat sans merci que livre au quotidien l’administration douanière face à un fléau de nature à compromettre la santé économique du pays : la contrebande
On le savait : quand elles sont acheminées par voie terrestre, les marchandises illégales empruntent des chemins escarpés dont seuls les contrebandiers qui sont plutôt rompus aux difficultés inhérentes à la clandestinité ont le secret. Tout est orchestré selon un calcul savant pour que les cargaisons illicites arrivent à bon port. Tout est minutieusement préparé suivant des schémas inextricables où l’arithmétique, l’économie et la géographie croisent leur logique et leurs caprices.
Mais il arrive parfois, comme c’est souvent le cas ces derniers temps, que la vigilance des douaniers suffise pour réduire à néant tout le dispositif en remontant la toile d’araignée soigneusement tissée. C’est une affaire de flair et d’instinct. Comme lorsque le prédateur hume dans le vent l’odeur de la proie qu’il aura à pourchasser dans l’instant qui suit.Cel
Cela correspond exactement à ce qui vient de se passer à Holl-Holl, dans les environs de l’école militaire Hassan Gouled Aptidon.
Rattrapés par les agents de la douane qui les ont suivis à la trace, des contrebandiers sans vergogne y ont abandonné plusieurs dizaines de colis de khat avant de disparaître dans la nature sans demander leur reste.
Cette opération doit aussi son succès aux troupes cantonnées à l’école militaire de Holl-Holl qui sont venues prêter main forte aux douaniers.