Djibouti amorce sa transition vers le SH 2022 pour moderniser son système douanier
Le secrétaire général du ministère du Budget, M. Simon Mibrathu, a présidé ce lundi au Sheraton Hotel le lancement d’un atelier de validation pour la transposition du Système Harmonisé (SH) de 2017 vers sa version 2022.
Organisé par la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects, cet atelier s’inscrit dans la continuité des assises organisées en mai dernier.
Pendant quatre jours, experts de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et cadres de l’administration douanière vont s’atteler à concrétiser cette transition technique et économique.
Outil incontournable des échanges internationaux, le Système Harmonisé est bien plus qu’une simple nomenclature douanière. Véritable clé de lecture du commerce global, il classifie, décrit et encode les marchandises transitant dans les deux sens. Mais dans un monde où l’innovation bouleverse chaque secteur, il doit sans cesse évoluer pour rester pertinent.
La transition vers le SH 2022, explique M. Mibrathu, traduit cette dynamique. Elle reflète des mutations profondes, intégrant des secteurs émergents comme l’intelligence artificielle, les technologies de l’information ou encore les batteries rechargeables. Elle consacre également une attention particulière aux enjeux environnementaux, avec l’introduction de nouvelles catégories dédiées aux véhicules électriques, aux panneaux solaires et à d’autres produits verts. Enfin, la nomenclature chimique a été minutieusement mise à jour pour garantir une parfaite conformité avec les normes internationales.
Transposer le SH 2022 est donc une refonte complète qui touche les infrastructures numériques des douanes, les bases de données, mais aussi la formation des personnels et l’accompagnement des opérateurs économiques. Les entreprises sont tenues d’ajuster leurs pratiques pour être en adéquation avec les exigences d’un environnement modernisé grâce à l’introduction du SH 2022.
« Pour les entreprises, une mise à jour efficace du Système Harmonisé peut conduire à une réduction des coûts liés à la classification douanière, une gestion optimisée des déclarations en douane et une anticipation des besoins futurs dans la chaîne d’approvisionnement », a souligné Mibrathu.
Pour Djibouti, l’enjeu est double : moderniser ses douanes tout en renforçant son attractivité dans une économie mondialisée. Cette transition promet une réduction des litiges douaniers, une meilleure gestion des flux commerciaux et une anticipation accrue des besoins dans les chaînes d’approvisionnement.
Dans le contexte des réformes fiscales en cours, cette transposition s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des procédures administratives. « Ce passage au SH 2022 est une opportunité historique de faire de Djibouti un modèle de gestion douanière compétitive et durable », a affirmé Simon Mibrathu.
L’atelier, qui se poursuivra jusqu’au 28 novembre, reflète ainsi l’ambition du pays de conjuguer tradition et innovation pour s’imposer comme un modèle en matière de gestion douanière. Une démarche qui conforte son statut de passerelle stratégique entre les continents.
Source : ADI