C’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie dans le processus de dématérialisation des procédures douanières.
Le dédouanement numérique, fruit des efforts inlassables de l’administration douanière au sein de laquelle tout porte à croire qu’elle préfère travailler dans l’ombre là où d’autres se seraient montrés prompts à verser dans la surexposition médiatique en misant en retour sur les effets d’annonce, pouvait bénéficier jusque-là aux seules marchandises en transit à l’import.
Il en sera de même pour les marchandises en transit à l’export à partir de demain mercredi 20 novembre.
En clair, la possibilité est offerte aux transitaires de conduire à distance les opérations de dédouanement des marchandises en transit destinées à l’export via la plate-forme numérique de la douane : SYDONIAWorld.
“Plus besoin de faire la tournée des services douaniers concernés ou de s’encombrer de paperasses”, pour reprendre les mots d’un transitaire de la place qui n’ignore pas les nombreuses contraintes auxquelles la généralisation du système de dématérialisation des procédures de douane sonne le glas.
“Pour nous autres opérateurs, ce qui importe avant tout c’est le gain en termes de temps”, renchérit un autre dont la joie à peine contenue explose quand on lui apprend que ce qu’il considère comme “une belle avancée” a le mérite d’allier rapidité, efficacité et sécurité.
“Tout cela s’inscrit dans la continuité de la simplification/modernisation des procédures douanières grâce à un recours massif aux nouvelles technologies. Puisque le transit à l’import était déjà impliqué, il était attendu que celui à l’export suive et soit intégré à son tour. C’est tout ce qu’il y a de plus normal”, relativise un haut cadre de la douane.
Ce qu’il ne dit pas en revanche, c’est que le mécanisme de gestion numérique des procédures douanières ne sert plus désormais à produire seulement manifeste, gate-pass, feuille de route et déclaration en douane en quelques clics.
Il s’accompagne en effet de fonctionnalités destinées à optimiser les activités de l’usager sur l’espace numérique dédié en le recadrant quand cela s’avère nécessaire. Cette panoplie d’outils doit son efficacité au fait qu’elle permet d’éviter les erreurs dans la production et la transmission des déclarations en douane.
S’il est opérationnel en permanence (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept) et accessible à tous, cet éventail de fonctionnalités nouvelles ne saurait toutefois être perçu comme un instrument supplémentaire dont l’utilisation s’impose à l’aune de la dématérialisation des procédures douanières. Car il constitue à lui seul un grand pas Un pas de plus dans le cheminement d’une administration plus que jamais déterminée à propulser l’écosystème douanier du pays vers l’avenir en investissant massivement dans l’innovation.
Source : ADI